Euralis croit encore à un rapprochement de sa branche canards avec Maïsadour

Les deux informations avaient fait l’objet d’une bombe : l’annonce d’un projet de création d’une entreprise commune entre Maïsadour et Euralis, principalement dans leurs activités canards gras, en octobre 2021. Puis, fin août dernier, le retrait de ce projet. Et voilà qu’il est revenu sur le devant de la scène, lundi 11 décembre, à Lescar (Pyrénées-Atlantiques), à travers la conférence de presse sur les résultats financiers d’Euralis. Son chiffre d’affaires, en baisse de 3,6 %, s’élève à 1,58 Md€ pour l’exercice 2022-2023. Son Ebitda, en revanche, augmente de 11,4 % et s’établit à 91 M€.

Le même binôme… ou pas !

Mais ce sont donc quelques phrases des dirigeants de la coopérative qui ont retenu l’attention. D’abord, du président Christophe Congues : « Après l’abandon du projet, nous allons continuer à travailler avec Maïsadour pour solidifier la filière foie gras. »

Autrement dit ? Réponse de Philippe Saux, le directeur : « Le projet de fusion, qui a l’air simple, obéit à des critères auxquels on n’était pas forcément préparés. Mais c’était un secteur en difficulté, et ça reste un secteur en difficulté. Donc il faut qu’on remette en chantier une démarche, avec Maïsadour ou d’autres, qui ne sera pas forcément la même. Il faut se poser toutes les questions, avec Maïsadour et les autres membres du Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras, NDLR), pour solidifier le secteur. »

Et le président de surenchérir : « C’était la première fois qu’on était confrontés à l’Autorité de la concurrence. Maintenant, on connaît. Donc on est optimistes, avec beaucoup d’humilité. »